Préparation de Production en Productique Mécanique - Étude de Fabrication et Analyse d'Usinage (3PM-EFAU)

L'étude théorique du repérage isostatique

Les objectifs

Déterminer les surfaces d'appui sur la pièce à usiner, dans le but :

  • de respecter les spécifications du dessin de définition (DD),

  • de tenir compte de la répétitivité de l'usinage, dans un travail de série.

Le problème posé sera donc de repérer un solide dans un référentiel.

Repérage d'un solide dans un référentiel

La détermination du référentiel

Un solide doit être situé dans un référentiel par un certain nombre de contacts ponctuels, qui représentent des liaisons.

Le référentiel est constitue par l'ensemble des objets mécaniques permettant d'assurer la mise en place correcte de la pièce pour un usinage déterminé. On utilise les axes normalisés des machines - outils (MO) :

  • Axe axe de la broche principale,

  • Axe axe perpendiculaire à et ayant le plus grand déplacement,

  • Axe axe formant un trièdre de sens direct avec et .

Les degrés de liberté ; principe de Kelvin

Un solide libre dans l'espace (cas d'une pièce à usiner avant sa mise en position sur une machine) possède 6 degrés de liberté, que l'on défini ainsi, par rapport à un système d'axes orthogonaux :

  • 3 Translations : , ,

  • 3 Rotations : , ,

Le trièdre de référence

Les conditions d'isostaticité ; liaison de mise en position

En usinage, tout solide doit être assujetti à rester en contact avec un solide voisin (liaison). On caractérise la liaison entre le solide (pièce) S et le solide voisin S' (support de pièce) par la normale au contact . Un solide parfait est repéré dans l'espace par six normales en six points distincts.

Pour assurer un repérage isostatique :

  • six normales sont nécessaires et suffisantes,

  • on pourra, au plus, trouver trois normales parallèles,

  • on pourra, au plus, trouver trois normales coplanaires.

En conséquence :

  • les six normales seront relatives à trois plans au maximum,

  • on pourra, au plus, trouver trois normales parallèles,

  • on pourra, au plus, trouver trois normales coplanaires.

Soit un point géométrique , fixe par rapport au référentiel et en contact avec la surface BCDE du solide S. Celui-ci ne possède plus que 5 degrés de liberté : , , , , ( supprimé). Le point géométrique sera appelé degré de liaison.

Conclusion : pour supprimer 6 degrés de liberté, il faut établir 6 degrés de liaison.

Le solide S ne possède que 5 degrés de liberté

La représentation normalisée d'un degré de liaison

Le symbole de base est représenté ci-après. Il est noirci pour une meilleure visualisation. La projection éventuelle du symbole est un cercle avec hachures quadrillées. Ce symbole est placé sur la surface spécifiée ou sur une ligne d'attache, du côté libre de matière. Ce symbole est également normal à la surface.

Remarque

Il s'agit, à ce niveau, d'un modèle géométrique (purement mathématique) qu'il faudra ensuite matérialiser par une symbolisation technologique qui sera présentée ultérieurement.

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